Réduction de la consommation d'énergie

Réduire la consommation d’énergie

Commençons par la réduction de la consommation d’énergie de nos institutions : Les collectivités territoriales.

Diagnostic

Pour planifier intelligemment cette réduction, il conviendrait de faire une analyse de la consommation sur les dix dernières années (a minima) en pointant les évènements qui peuvent expliquer des pointes de consommation ou des creux de consommation certaines années. On a trop souvent entendu, dans une période récente, des maires déclarer : “Notre consommation a diminué par rapport à l’an passé. Nous faisons de gros efforts pour la planète”. C’est un discours d’autosatisfaction qui oublie qu’une réduction des consommations d’énergie s’apprécie sur le moyen terme et non sur le très court terme. L’animal politique ne pense encore que sur le très court terme et sa prochaine échéance électorale. Il est absolument nécessaire de raisonner différemment au vu du dernier rapport du GIEC mais c’était déjà le cas au vu du rapport précédent. En l’occurrence, le moyen terme c’est 10 ans voire un peu moins. Il faut planifier la réduction de la consommation d’énergie sur 10 ans.

Quels objectifs ?

Il apparait raisonnable (nécessaire) d’envisager une réduction de 50 % de la consommation d’énergie (toutes énergies confondues) par les collectivités territoriales sur une période de 10 ans. Il faut donc réduire la consommation d’énergie de 5% (par rapport à la consommation de l’année de référence) pour arriver à ce résultat. C’est loin d’être insurmontable.

Quels moyens ?

Régler les températures de consigne du chauffage à une valeur adéquate. 19 à 20°C dans les bureaux semble être une température satisfaisante. Pour ce faire, il faut faire preuve de pédagogie envers le personnel et les élus en leur expliquant qu’il vaut mieux mettre un pull plutôt qu’augmenter la température de consigne. Ceci suppose de changer nos habitudes (cf “Economie pour des temps difficiles” page 296, d’Esther Duflo, prix nobel d’économie 209).

Ne pas chauffer, avec les mêmes consignes de température, les bâtiments lorsqu’ils sont occupés ou inoccupés, par exemple, bureaux, écoles, salles de sport, locaux culturels, etc.

Eviter l’installation d’équipements de climatisation sur le long terme. La climatisation peut être une réponse sur le très court terme (Par exemple le maintien d’une température supportable dans un centre de loisirs pour enfants, mal conçu) mais elle ne doit pas l’être sur le moyen terme. Il est absolument impératif de revoir le concept des bâtiments qui sont en “surchauffe” en période caniculaire.

Utiliser les techniques de ventilation naturelle (à la rigueur de ventilation mécanique) des locaux en période nocturne afin de les rafraichir.

Couper l’alimentation électrique de tous les équipements électroniques en période d’inoccupation des locaux sauf évidemment ceux qui sont nécessaires à la sécurité des bâtiments.

Limiter l’éclairage des monuments : Mettre en valeur l’architecture d’un bâtiment par un éclairage en période nocturne peut, à la rigueur, se concevoir mais laisser fonctionner cet éclairage toute la nuit certainement pas.

Imposer que les vitrines des magasins ne soient pas éclairées en période nocturne.

Réduire l’éclairage public en changeant les systèmes d’éclairage (Led) et en définissant des zones non éclairées ou avec un éclairage moindre à certaines heures de la nuit. Il n’existe, a priori, pas d’études sérieuses reliant ces mesures de bon sens et l’augmentation des délits ou l’insécurité.

Limiter les déplacements des employés des collectivités territoriales et des élus. Arrêter de faire des déplacement futiles. Par exemple pour porter des plis qui peuvent très bien être transmis par voie postale si les collectivités font l’effort d’anticiper. Pour chacun des déplacements des véhicules, une justification devrait être nécessaire, cela permettrait de limiter les déplacements inutiles et les déplacements de complaisance…

Adapter la motorisation de la flotte de véhicule : Electrique (mais pas uniquement), Biogaz, et, dans un avenir plus proche que certains veulent le laisser entendre, Hydrogène.

Equiper les policiers municipaux en VAE plutôt qu’en véhicules. La vitesse étant limitée à 30 km/h dans nos villages, c’est quasiment la même vitesse que les VAE traditionnels (25 km/h).

Eviter de créer de nouveaux besoins en énergie. Cela ne veut pas dire ne rien faire mais au contraire faire intelligemment. Par exemple construire une nouvelle école, la réponse est évidemment oui mais à condition que ce soit un bâtiment passif ou à énergie positive voire produisant sa propre énergie pendant les phases d’occupation.

Rénover les bâtiments publics qui sont des passoires thermiques. Sur le principe des habitations passoires thermiques qui ne pourront plus être louées dans quelques temps, les bâtiments publics passoires thermiques ne devraient plus pouvoir être utilisés. Ceci obligerait les collectivités à repenser leurs budgets en évitant le superfétatoire.

Etc, etc, la liste précédente n’est pas exhaustive.

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Il faut donc réduire de 5% : par an évidemment (oubli dans le texte précédent)