La communauté de communes de Gally Mauldre a demandé à un bureau d’études spécialiste (BL évolution) de réaliser un diagnostic du territoire sur les enjeux climat-air-énergie. Voici de façon synthétique les grands enjeux du territoire concernant le bâtiment, l’habitat et l’urbanisme.
Lien vers le document plus complet avec les données et analyses plus détaillées : Batiment_Habitat.pdf (1,3 Mo)
Réviser les PLU, autoriser la densification, la production d’énergie individuelle
Inciter les constructions neuves à aller vers des modèles performants+++ en isolation et production de chaleur, maisons passives
Si nécessité de créer nouveaux programmes de logements, implanter un éco-quartier avec du logement collectif (éco-conception, mutualisation d’équipements, gestion des déchets…)
Imposer un système de récup des EP pour tout nouveau projet de construction, modification…
Limiter l’étalement urbain (anticiper le Zéro Artificialisation Nette)
Protéger les Zones Naturelles et Zones Agricoles
Mise en place des plans de prévention inondations, éviter d’artificialiser les abords des cours d’eau, y replanter des espèces végétales favorisant la stabilité des sols en cas de crues
Rendre les friches à des fonctions de séquestration de carbone et/ou nourricières
Aménagements urbains : plutôt que des surfaces imperméables, prévoir surfaces absorbant ou retenant l’eau. Si surface dure nécessaire, prévoir drains/récup d’eau (cf parkings)
Végétaliser ou autoriser la végétalisation par les riverains (cf “Permis de végétaliser”, cf “Zones de Bzzz”) des abords, zones partagées, etc
Créer des îlots de fraîcheur en ville, dans les cours d’écoles, sur les équipements sportifs, etc
Opération “l’arbre en ville” : remplacer les jardinières nécessitant beaucoup d’eau par des arbres apportant fraîcheur et séquestrant du carbone
Eteindre les éclairages publics la nuit
Pas davantage de signalétique électronique et électrique
Favoriser la rénovation plutôt que la construction neuve
Répertorier les logements vacants, favoriser leur reprise/réno
Programme de rénovation des centres bourgs (préemption ?)
Conseils pour la rénovation : aides, solutions…
Informer les bailleurs des possibilités de rénovation, les aider (cf Energies Solidaires)
Balades thermiques pour sensibiliser les gens à la déperdition thermique
Référencer des artisans locaux de confiance
Favoriser les “achats groupés”
Organiser un salon de l’habitat, des évènements de formation
Utiliser les outils et les conseils de l’ALEC locale : Energies Solidaires
Défis Energie
Campagne d’info sur les foyers ouverts à remplacer par foyers fermés
Favoriser la colocation ou l’habitat partagé intergénérationnel
Commerces et entreprises du territoire
Sensibiliser aux diagnostics thermiques, à la réduction de consos énergétiques, portes fermées lorsque chauffage ou clim, niveaux de T° recommandés dans les ERP…
Interdire l’éclairage des vitrines la nuit
Proposer la création d’un label/défis pour ceux qui auraient des démarches vertueuses
Bâtiments publics
Thermostats systématiques avec règles d’usage : telle fourchette de T° en fonction de tels usages, et nommer des responsables
Ne pas chauffer les locaux lorsque non utilisés (ou juste T° de maintien)
Mutualiser les locaux pour différents usages/usagers pour maximiser leur exploitation et ne pas recourir à de nouveaux équipements
Campagnes de diagnostics thermiques, de remplacement du fioul & gaz
Rénovation de l’enveloppe AVANT le remplacement des systèmes de chauffage
Tout nouveau projet de construction devrait intégrer éco-conception, récup EP, production d’énergie, gestion des déchets et biodéchets, minimum d’imperméabilisation, accès multimodal (favorisant le vélo), brise-soleil, zone fraîche, séquestration carbone par plantation d’arbres, accueil biodiversité, haies mélifères…
Critères environnementaux dans les A.O. et CdC contraignants
DESIMPERMEABILISATION / solutions
Un guide, de Plante et Cité, qui se compose de 7 fiches repères et 9 fiches revêtements et présente de nombreuses préconisations et caractéristiques techniques à connaitre lors de la conception d’un
aménagement intégrant des revêtements perméables. A VOIR ICI
Une idée qui se met en place dans de nombreuses villes et qui bénéficie d’aides financières et logistiques : les cours d’écoles végétalisées !
Nos cours d’écoles sont bien trop souvent asphaltées, peu végétalisées, sans ombre et se transforment en véritables fours dès que les beaux jours arrivent. Ces espaces se muent en “îlots de chaleurs” de mai à octobre, selon la météo. Les enfants et les personnels en souffrent, les bâtiments se réchauffent encore plus vite. Il devient difficile d’évoluer dans ces lieux inhospitaliers.
Les avantages d’une cour végétalisée sont multiples: en y faisant entrer la nature, on crée des points plus frais, ombrés, l’eau circule mieux (sol perméable), des activités différentes voient le jour grâce à des aménagements plus ludiques et adaptés aux besoins des enfants, des coins calmes et une meilleure répartition de l’espace.
Les actions: désimperméabiliser le sol (terre+sable/zone herbeuse), créer des zones ombragées (arbres, arbustes), installer des jeux “nature” (rochers, troncs, cabanes).
Ci-dessous vous découvrirez des liens vers différents documents qui vous informeront des avantages, des modalités et des ressources à prendre en compte pour débuter une réflexion ensemble.
oui, excellente idée ! On peut également dupliquer tous ces aménagements aux autres infrastructures publiques : places, mairies, ronds points, accotements…
très inspirant, merci Laurence
voici un extrait du PCAET de Villeurbanne qui résonne avec l’idée de désimperméabiliser les espaces publics et qui donne une idée pour qu’il en soit de même pour les espaces privés :
" Elaborer une charte de qualité architecturale, urbaine, paysagère et environnementale en direction des pétitionnaires et des constructeurs
afin de fixer un certain nombre de préconisations et de recommandations pour leurs projets urbains. L’objectif est de faire en sorte que chaque nouveau projet puisse construire le paysage de la ville, dans le souci de mettre en valeur les qualités du tissu urbain, de contribuer à la régulation thermique du territoire, à la santé et au bien-être des habitants, de prendre en compte les consommations énergétiques globales et les émissions de GES, ainsi que la valeur d’usage, la nature et la biodiversité en ville.
"
Bien entendu ! Notre interco, quoique très verte s’urbanise de plus en plus et ces espaces “végétalisés/désimperméabilisés” seront un plus lorsque les températures seront excessives ou que les pluies seront discontinues.
L’ADEME publie [un recueil pour agir via les documents d’urbanisme](https://Recueil pour agir via les documents d’urbanisme) (PLUi, SCOT notamment), d’exemples mis en place un peu partout en France.
Sur Gally-Mauldre le SCOT vient d’être reconduit c’est dommage que la temporalité ne soit pas la bonne.
Par contre plusieurs PLU sont en révision, c’est le moment d’intégrer des orientations CLIMAT, AIR, ENERGIE de façon formelle et ambitieuse. Et pourquoi pas un PLUi qui porterait cela ?
juste 1 ex : “intégrer les fonctions climatiques de l’eau et de l’agriculture” (agglo Agen)
Il apparaît absolument nécessaire d’intégrer les questions énergétiques (production EnR, réseaux) dans les documents d’urbanisme de notre interco et des communes afin de :
Tendre vers une spatialisation des enjeux énergétiques (potentiel des EnR, réseaux de chaleurs)
Initier un dialogue entre acteurs de l’urbanisme et d’énergie,
Identifier des leviers d’actions propres au SCoT et aux PLUI/PLU (prescriptions, conditionnalité, règlement, etc.).
Ceci pour toute nouvelle construction ou pour toute rénovation.
Le citoyen, en démarche de rénovation énergétique de son logement peut rapidement se trouver démuni face à la multiplicité de l’offre existante d’une part et l’absence de conseils d’autre part.
Il serait fort souhaitable que les communes ou les intercommunalités proposent leur aide afin d’orienter au mieux les particuliers (comme les entreprises) vers des professionnels reconnus (RGE, Labels), des possibilités d’aides financières (primes d’état, de région, prêts, etc.), des solutions pratiques, techniques et durables (choix du matériau, des postes à rénover, des alternatives possibles, démonstration et exemples, aide dans la constitution du dossier de rénovation avec les postes urgents et les autres).
Ceci pourrait prendre la forme de guichet de conseil, de forum ou salon ou encore de soirées “thermiques”. Des organisations ou associations (Énergies Solidaires, ADEME, ANAH, CAUE, FAIRE, Chambre des métiers par exemple), pourraient participer à ces sessions d’information.
L’idéal serait qu’une personne formée (et dont les connaissances seraient régulièrement actualisées) soit embauchée par la CC au service de tous ses habitants.
Le “bâtiment” étant l’une des principales cause d’émissions de GES, il devient urgent que l’intercommunalité agisse envers ses citoyens, désireux de modifier les choses et envers les autres, pas encore sensibilisés.
Pour aller encore plus loin, les communes pourraient se réunir et partager leurs expériences afin de réduire leurs propres consommations d’énergies (aide du CEP).
Je trouve des idées complémentaires à la végétalisation des cours d’écoles (l’ADOPTA organise des visites de cours végétalisées sur Lille le 06/10), qui remplit d’un coup plusieurs objectifs :
Les cours d’écoles apparaissent de plus en plus comme des espaces clefs pour lutter contre l’îlot de chaleur urbain. La végétalisation associée à la gestion durable et intégrée des eaux pluviales sont des outils efficaces pour rafraîchir l’air, réalimenter les nappes phréatiques, réduire les ruissellements, améliorer le cadre de vie et contribuer à la reconquête de la biodiversité. Elles peuvent aussi constituer des supports pédagogiques pour l’éducation à l’environnement, au développement durable et à la préservation des ressources. Les cours d’écoles contribuent ainsi à l’adaptation au changement climatique et à l’aménagement d’une ville plus durable.*
A étudier le diagramme des secteurs émissifs en gaz à effets de serre, mise à part l’EST du territoire, il faut absolument s’attaquer à la rénovation énergétique du bâtit, qui contribue à près de 50% de notre émission. L’information actuelle gagnerait à être expliquée, via des exemples locaux : Mr Intel, après changement de chaudière, d’huisseries et isolation par l’extérieure : combien cela lui coute, combien la puissance publique a pu subventionner, et quels enjeux :
vis à vis de son portefeuille (état clé de la décision) ?
Voici le compte-rendu de la soirée « Bâti Habitat Urbanisme » organisée par l’association LVDD et qui s’est tenue le 28/09/2021
Merci aux 18 participants pour leurs contributions CR Tables rondes BATI URBA 28 sept 2021 V1.docx (544,1 Ko)
Pour aller plus loin avec l’idée des « balades thermiques pour sensibiliser les gens à la déperdition thermique,
« , pourquoi ne pas faire réaliser par la communauté une thermographie infrarouge aérienne / bilan thermique de tous les logements et autres bâtiments des différentes communes, et partager les résultats (gains potentiels) avec les propriétaires ?